La Nouriture


La Nourriture


Du riz à tous les repas

La base de l'alimentation au Bengale est le riz, généralement accompagné d'une sauce aux lentilles, le dal.

On mange du riz avec du dal et souvent des légumes, parfois un œuf, du poisson ou de la viande. Il y a aussi un dessert à base de riz, le délicieux paech, et du riz soufflé, le muri, pour grignoter ou fabriquer des petites boules sucrées.

On mange aussi des fruits, en particulier des bananes, des papayes et des mangues au début de l'été.

Une petite tasse de thé est toujours la bienvenue : le lal tcha du matin, sans lait, ou le doud tcha, qui consiste à faire chauffer les feuilles de thé dans le lait, avec souvent un peu de gingembre ou d'autres épices.

Pompes à eau et petites épiceries

La plupart des Bengalis boivent l'eau des puits et des pompes à eau.

Les citadins boivent l'eau du robinet en la filtrant. Les plus pauvres qui n'ont ni filtre, ni eau courante, et parfois pas de vraie maison, prennent de l'eau aux pompes à eau publiques dans la rue.

Les Bengalis font généralement leurs courses dans de petites épiceries. On y passe souvent plusieurs fois par jour. La plupart des gens n'ont pas de frigo, et on ne peut pas conserver les aliments longtemps. De plus, faire les courses est un plaisir. On en profite pour discuter avec l'épicier et les autres clients.

La cuisson et la conservation des aliments

Dans les villages, la cuisine se fait sur des foyers en terre. Les principaux combustibles sont les bouses de vache séchées, des brindilles et des feuilles sèches. Le bois est peu utilisé parce que les arbres ne sont pas si nombreux par rapport à la densité de la population. Ce sont pour la plupart des arbres fruitiers, et leur utilisation comme combustible provoquerait une déforestation, tandis que les feuilles et les bouses de vache sont une énergie "renouvelable".

A Shantiniketan, les femmes et surtout les enfants passent beaucoup de temps à balayer les feuilles mortes en dessous des arbres autour du village, puis ils les mettent dans des grands sacs, et rentrent au village avec ces sacs sur la tête. Des groupes de trois ou quatre toutes petites filles partent dans la campagne, balayent les feuilles et jouent à la dinette avec des écorces de noix de coco qu'elles ont trouvé, puis balayent encore, remplissent leurs sacs, et rentrent chez elles. Parfois aussi on voit arriver une vieille femme avec ses petits-enfants.

Les bouses de vache peuvent être ramassées le matin, là où les vaches ont passé la nuit attachées devant les maisons. Elles sont ensuite mises à sécher sur les murs. Les petites bergères les ramassent aussi au cours de la journée et les mettent à sécher au soleil là où elles gardent les bêtes. Le soir, elles les ramassent dans un sac et les ramènent chez elles.

La conservation des aliments dans un pays chaud où les frigos sont rares, en tout cas à la campagne, pose des problèmes particuliers. Le riz peut être gardé à l'abri des rongeurs dans des grands récipients de terre. Un de ces récipients est exposé au musée de la culture santal. On n'utilise pas de beurre, sauf du gui, du beurre clarifié qui peut se garder très longtemps dans une petite bouteille. Le lait est le seul aliment qui pose problème. On l'achète tôt le matin, pasteurisé dans des petits sachets en plastique, et on le fait bouillir avant de le donner aux enfants. De même, la viande et le poisson s'achètent le matin juste avant de les cuisiner, et le boucher qui ne dispose pas non plus de frigo pèse le poulet vivant avant de le tuer.